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Mars
Mars
Il y a quelque chose de fade dans le mois de mars malgré ses rodomontades venteuses.
La fraîche timidité des feuilles nouvelles croise certaines vieilles peaux, conglomérats informes tout au bout des branches en revie. Neuf et ancien, cohabitant pour un temps, s’annulent.
Laissant place à un espace sans tonalité, bouillonnant à vide, balayé par un vent sec et tenace ou timidement mouillé, c’est selon.
Les brins d’herbe balancés et froissés subissent l’ambiance.
C’est l’attente du grand été. La gloire du glissement et du crissement des saisons intermédiaires.
Quelle transformation mijote dans le chaudron tiède de la fadeur du mois de mars ? Les taches mouvantes d’ombre et de lumière jouent à nous faire peur, elles nous rattachent au mystère du temps.
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