• Partir ou rester ?

     

     

    Partir ou rester ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Un grand débat intérieur et interne à mon couple : est-il souhaitable de déménager dans notre ville ou à l’extérieur, maintenant ou au moment de la retraite ?
    Une multitude d’arguments se combattent, plus ou moins réalistes, plus ou moins affectifs.
    Pour l’heure, ma priorité absolue, ma première raison de vivre, outre ma relation amoureuse, ce sont les amitiés et – plus large que cela – les relations humaines. Notre ville est bien celle qui en est la plus riche ; elle héberge les trois quart de nos amis, nos relations proches et nos relations de circonstance, par définition.
    On ne se refait pas des amis de 40 ans. Partir c’est défaire des liens, c’est quitter des personnes, même si les moyens de communication…Bla…Bla. Défaire c’est rouvrir du possible, s’ouvrir au non-encore-connu, à une période où les occasions de rencontre ont tendance à se raréfier. C’est faire confiance à soi et à sa vie, refuser de se cantonner à l’aspect rituel et coutûmier des relations existantes. Prendre le risque aussi de redéfinir son univers de sécurité amicale. Resteraient celles et ceux qui suivraient ce décalage, retissant un lien de dimension et texture différentes.
    J’ai vu la vie de mes parents se ratatiner autour du connu et de l’ancien, aller jusqu’à fétichiser l’aura d’un lien brisé, pauvre totem qui rendit stériles leurs capacités amicales. Ils s’entêtaient à ressasser une fin devenue sans fin, d’une nocivité telle qu’elle suturait par avance toute distension prometteuse apparue dans le tissu conjonctif déjà enraidi de leurs existences.
    Comment trouver dans cette triste histoire un support digne de porter l’aventure d’un (re)commencement ? La lucidité n’impose-t-elle pas dès lors de cultiver la chaleur réconfortante des liens éprouvés par la durée ? Sans oublier mon tempérament inaltérablement fidèle qui m’y porte infailliblement.
    On peut imaginer rejoindre d’autres pôles de notre géographie amicale, trouvant une sorte de voie du milieu qui, renouvelant, conserverait aussi.
    Ces questions dessinent une ligne de force. Elles n’en excluent toutefois pas d’autres, bien plus pragmatiques : présence de commerces et de divertissements culturels à portée de pas, possibilité de recevoir rapidement des soins médicaux, entraide locale. Prudence et circonspection « à notre âge » !

    Et que dit mon désir ? Un vrai cœur d’artichaut, une girouette de la pire espèce !

     

     


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